José Emilio García Martínez, vice-président de la CAMACOES Senegal, est le représentant d'Iberia pour le Sénégal et la Mauritanie. 

Quand et comment avez-vous commencé à travailler chez Iberia? 

J'ai commencé à travailler dans la Direction de Charge d'Iberia en 1999 et en 2007 je suis passé au Département Commercial International d'Iberia en tant que Délégué en Algérie. Par la suite, j'ai occupé le poste de Délégué en Équateur et celui de Portfolio Manager en Afrique du Sud, d'où je suis venu en 2019 au Sénégal.  

Depuis combien d'années Iberia opère-t-elle en Afrique de l'Ouest? Quelles sont les caractéristiques de ce marché qui pourraient le différencier d'autres marchés? Quels ont été le principaux défis d'Iberia lors de s'implanter/ de développer son activité en Afrique de l'Ouest? (législation, bureaucratie, ressources humaines...)

Iberia a commencé à opérer au Sénégal en avril de 1974. Le trafic aérien avec le pays est formé surtout de Sénégalais qui vivent en Europe et qui viennent deux ou trois fois par an pour rendre visite à leur famille ici. Il y a également assez de transit de personnel des institutions internationales comme les Nations Unies. Au moins depuis que moi j'occupe mon poste au Sénégal, la relation avec les institutions et les lois sénégalaises a été harmonieuse et nous a permis de dérouler notre activité en toute normalité.

En réflechissant sur les éléments qui expliquent le succès de votre compagnie, quels en sont les facteurs que vous considérez plus rélévants?

Nous essayons de nous adapter toujours aux besoins de nos clients et lorsque nous misons sur un marché, nous le faisons à long terme. Je pense que nous sommes une compagnie fiable, avec un bon service et c'est ainsi que nos  clients le perçoivent. 

Quel a été l'impact de la pandémie sur l'évolution de l'entreprise en Afrique de l'Ouest? Est-ce qu'il a été différent de l'impact dans d'autres régions du monde? Y a-t-il des stratégies de résilience pour atténuer les effets de la pandémie? Comment affrontez-vous les nombreux défis apparus dans ce nouveaux contexte? 

La pandémie a eu un impact énorme dans le secteur aérien. Sans doute, les  nouvelles réglementations pour l'entrée et la sortie des personnes dans les différents pays nous affectent énormément. Néanmoins, il est vrai que la pandémie au Sénégal est actuellement beaucoup plus contrôlée que dans d'autres parties du monde et ceci se reflète aussi dans les chiffres du trafic aérien du Sénégal par rapport aux autres pays du monde. Pendant ces mois, nous avons toujours opéré; nous avons contribué avec des vols de repatriment pour que les Européens rentrent dans leur pays et pour que les Sénégalais puissent revenir ici et à présent nous sommes même en train d'augmenter progressivement la capacité. 

Est-ce qu'il y a quelque chose que vous auriez aimé savoir avant de vous déplacer au Sénégal et que vous souhaitez partager avec les lecteurs du bulletin?

Une des choses que j'ignorais avant de venir est à quel point le Sénégal est tranquille et sûr. J'ai été agréablement surpris par ceci. D'un point de vue moins positif, j'ai été surpris par le manque d'infrastructures de base. 

Avec tout ce que vous avez vécu et expérimenté, est-ce que vous pourriez nous raconter un moment particulier de votre parcours professionel au Sénégal?

Je pense que je n'oublierai jamais la longue queue devant le bureau d'Iberia à Dakar pour acheter des billets lors de la réouverture des vols réguliers au mois du juillet. 

En regardant vers l'avenir, où voyez-vous votre compagnie dans dix et dans vingt ans? Et vous, où vous voyez-vous?

Moi, j'espère qu'Iberia soit une compagnie de plus en plus globale, car c'est quelque chose que nous portons dans notre ADN depuis que la compagnie a été créée. À court terme, je ne peux penser qu'au redressement après cette crise et à une augmentation de la demande pour pouvoir accroître notre capacité avec le Sénégal et avec tous les marchés. 

Et moi, j'espère aussi continuer chez Iberia; je ne sais pas si ici ou dans tout autre coin du monde où ma compagnie considère que je peux apporter plus. 

Étant donné que votre vie ne s'arrête pas à l'entreprise, quels sont vos hobbies et comment organisez-vous votre temps libre? Quel est votre endroit préféré au Sénégal? 

Sans aucun doute, passer du temps avec ma famille et mes amis et le sport (le tennis) sont mes hobbies favoris. Je ne peux pas encore parler de mon endroit préféré au Sénégal, car il me reste encore beaucoup à découvrir. J'aimerais aller dans le sud, à la Casamance et visiter aussi Cap Skiring. 

Comment pensez-vous que la Chambre peut, à part tout ce qu'elle fait déjà, aider les entrepreneurs? Comment percevez-vous la présence d'une Chambre officielle de commerce d'Espagne au Sénégal?

Je pense que la CAMACOES est  le premier endroit que visitent tous les  entrepreneurs espagnols au Sénégal et aussi une bonne référence pour  les entrepreneurs sénégalais ayant des intérêts ou des échanges commerciaux en Espagne. Je considère que nous pouvons aspirer à être un lieu de rencontre pour  tout ce qui est lié aux affaires qui impliquent l'Espagne et le Sénégal et à une plus importante interaction entre les uns et les autres pour apprendre de toutes les expériences.

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