Le continent célèbre le fait qu'après des années de pourparlers, ce 1 janvier on a inauguré la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), la zone de libre échange la plus grande du monde quant au nombre de pays. 54 sur les 55 Gouvernements du continent, tous sauf l'Érythrée, se sont unis pour rompre les barrières commerciales.
La ZLEC vise à éliminer le 97% des taxes douanières avant 2035, en espérant que ceci augmente le commerce entre les participants d'un 81% dans la même période. L'accord est entré en vigueur le 30 mai 2019, 34 pays l'ont ratifié et au moins 41 nations ou groupes ont présenté leurs offres tarifaires, y inclus la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) ou l'EAC (Communauté d'Afrique de l'Est). Si les prévisions s'accomplissent, l'échange commercial interrégional, qui représentait en 2019 un 12% du total, augmenterait au 50% en 2040, en ligne avec d'autres continents, comme l'Asie, avec un 59% ou l'Europe, avec un 69%.
Lors de la cérémonie de lancement, qui a eu lieu le 1 janvier en ligne, le secrétaire général de la Zlec, Wamkele Mene, a souligné que la journée était historique. "Pour le continent, il s'agit véritablement d'une journée historique, une journée qui marque le début de l'échange officiellement sous les conditions de la zone de libre-échange continentale africaine (...), un pas plus près de la vision d'une Afrique intégrée", a-t-il déclaré en remarquant que cet accord commercial devrait être aussi un "instrument de développement" pour l'Afrique.
Pour le Président de l'Afrique du Sud et actuel leader de l'Union Africaine, Cyril Ramaphosa, "La Zone de libre-échange continentale africaine changera fondamentalement le sort économique de notre continent" et il a fait un appel aux entrepreneurs de son pays de profiter "des nombreuses opportunités que ce développement historique offrira pour explorer de nouveaux marchés et créer de nouveaux partenariats".
Photo appartenant à l'Union Africaine.