Le secteur agricole sénégalais est l’un des principaux axes de l’économie nationale, générant plus de 15 % du Produit Intérieur Brut et environ 20 % de l’emploi au sein de la population.
Actuellement, 95% des 4 millions de terres cultivées au Sénégal sont des cultures pluviales, avec une surface importante consacrée à l’arachide équivalente à 2 millions de tonnes. Cependant, les cultures irriguées présentent un plus grand intérêt économique en raison de leur rentabilité.
Le Sénégal compte trois principales zones de cultures irriguées situées au nord, au sud et au centre du pays. Dans les zones septentrionales des Rives du Fleuve Sénégal et du Lac de Guiers, les céréales et les légumes tels que le maïs, les oignons, les pommes de terre, les patates douces et les citrouilles sont cultivés dans de grandes exploitations irriguées appartenant à des producteurs et des propriétaires d’origines française, anglaise et indienne.
Le sud, malgré un potentiel agricole important dû à sa géographie, est la zone la moins développée en termes de cultures irriguées, principalement en raison de son éloignement du port de Dakar, qui constitue le principal canal d’exportation. Dans le centre, on trouve des domaines agricoles irrigués construits au cours des 20 à 30 dernières années, principalement par des entreprises espagnoles. Les principales cultures de cette région sont la mangue, le melon, la pastèque, l’oignon, le potiron et le maïs doux.
La structure du marché intérieur sénégalais dépend fortement des importations extérieures entre août et décembre. Il est donc possible d’allonger les cycles de culture et d’améliorer les systèmes de conservation afin de minimiser les importations extérieures élevées (300 000 tonnes d’oignons, 200 000 tonnes de pommes de terre et 80 000 tonnes de carottes).
En termes de volume d’exportation, le Sénégal exporte en grande quantité vers l’Europe, en particulier vers l’Espagne, avec un accent sur le melon, la pastèque, l’oignon et le maïs. Lors de la campagne d’exportation 2024, plus de 2 000 conteneurs Reefer 40” ont été exportés de Dakar vers des ports espagnols tels que Valence, Carthagène et Séville.
Cette activité d’exportation a un grand potentiel économique pour les deux pays. Pour l’Espagne, elle complète la production nationale et réduit les distances d’importation depuis l’Amérique du Sud. Pour le Sénégal, elle stimule son économie et favorise la création d’emplois, tout en réduisant l’émigration.
AUTEUR DE L’ARTICLE : GREENGROCER
Andrés Martínez
Vous pouvez consulter la liste des entreprises membres de la Chambre dans le secteur agricole en cliquant sur le lien suivant : https://camacoes.sn/index.php/es/agroalimentacion-senegal